Action urgente: Expulsion forcée à Giza, Egypte
Le mardi 25 Août au matin, les forces de démolition des polices du gouvernorat de Giza ont démoli à l’aide de bulldozers les pauvres baraques situées dans la rue Al Sudan, provocant des affrontements sanglants avec les habitants démunis qui s’opposaient à la démolition de leurs logements car la plupart des 300 familles n’avaient pas obtenu de logement alternatif de la part du gouvernorat.
Un appel international à la solidarité a été lancé par le Centre Egyptien pour la Défense du Droit au Logement a été lancé, soutenu par l’Alliance Internationale des Habitants.
Le gouvernot prétend avoir donné 75 logements aux familles, alors que, selon les familles, celles-ci seraient plus de 300. En outre, les 75 logements ne disposent ni d’eau ni d’électricité.
La police a utilisé des bâtons, des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre les habitants, dont 10 ont été blessés (Voir les photos ci-jointes)
Ironiquement, ces procédés sont le résultat de la collaboration entre le Ministère de l’Intérieur et le récemment créé Ministère au développement urbain, un Ministère que nous, en tant qu’activistes pour le Droit au Logement voyons comme un pas positif vers la solution, sur base des Droits de l’Homme, des problèmes des établissement humains informels en Egypte, en particulier car il est dirigé par Dr. Leila Iskander qui, pendant longtemps, s’est investie dans le camp de la société civile !
Une mission d’enquête des faits du Centre Egyptien pour la Défense du Droit au Logement s’est rendue sur les lieux et a rencontré les habitants. Après avoir recueilli les informations, le Centre a préparé une notification à soumettre au Procureur Général pour enquête. Une délégation des habitants s’est présentée aujourd’hui pour signer la notification et soutenir les avocats du Centre lors de leur présentation de la notification au bureau du PG. Le Centre a aussi réalisé un communiqué de presse condamnant les expulsions forcées, l’utilisation de la force excessive envers les habitants , exigeant la réinsertion des habitants et l’ouverture d’une enquête sur l’usage excessif de la force.
Il est dur de constater que non seulement le gouvernorat dépeint un portrait négatif des personnes vivant danse s quartiers informels, mais la plus grande partie de la société elle-même adopte cette image, les qualifiant de voyou et de trafiquant de drogue et voulant s’en débarrasser.
Il est bon de rappeler que 16 millions de personnes vivent dans des établissements humains informels comme conséquence des différentes politiques injustes des gouvernements successifs qui ont toujours ignoré les pauvres gens dans les plans de logements de l’Etat orientés vers des logements de luxe pour les riches.
Avant le soulèvement du 25 Janvier 2011, nous, les activistes pour le droit au logement, avions accordé quelques principes en rapport avec le droit à un logement digne, avec le gouvernement précédent. En ce moment, il y a dérogation de ces principes bien que le droit au logement digne a été accueilli dans la Constitution égyptienne pour la première fois en 2013 !
Les circonstances politiques jouent un rôle essentiel dans la dérogation du droit au logement étant donné que la majorité de la société est prête à accepter la violation des Droits de l’homme sous prétexte de la lutte contre le terrorisme et le désir d’atteindre la paix et la stabilité. N’importe qui parle de violation des Droits de l’homme est considéré un traître. En outre, le gouvernement n’écoute personne en ce qui concerne ses politiques et ce qui est plus grave, a fait un pas en arrière dans le système juridique pour tout ce qui concerne les Droits de l’homme.
Le Centre continuera ses efforts pour travailler avec les habitants depuis différentes approches.
En même temps, en tant que Centre Egyptien pour le Droit au Logement, nous demandons votre soutien en envoyant des lettres aux organismes suivants demandant une enquête sur l’usage excessif de la force, le relogement urgent des habitants, et l’arrêt de politiques d’expulsions forcées.
Merci d’avance
Sincèrement
Manal Tibe
Director of ECHR
Egyptian Center for Housing Rights
33 Kasr Al-Nile St., Ninth Floor
Cairo, Egypt.
Phone: + 202 23922194
Fax: + 202 23952952
Email: info@echronline.org
Website (under development): www.echronline.org
President
Abd Elfattah Al-sisy
Fax + 202 23901998
Email: media.office8@op.gov.eg
(There is no published email address to the Presidency, however; this is email address for sending complaints to it.)
Prime Minister EXCELLENCY
Ibrahim Mahalb
Fax: + 202 27958048
Email: pm@cabinet.gov.eg
Minister of Urban Development
Dr. Laila Iskander
Fax: + 202 22629652
Email: isdf@isdf.gov.eg
General Persecutor
(The position is empty now after the assassination of the GP. The letter will be received by the person in charge now until hiring a new GP)
Fax: + 202 25774716
Place à laquelle s'applique cet article
Le Traducteur Volontaire pour le droit au logement sans frontières de l'IAI qui a collaboré à la traduction de ce texte est :
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