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Campagne Zéro Expulsion

Pétition contre les déguerpissements et pour le droit au logement au Cameroun

Depuis 2006, on assiste au Cameroun à une série de démolitions de quartiers, particulièrement dans les villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam et Ebolowa, laissant des milliers de populations sans abris. Cette situation menace encore de l’être au lendemain des élections présidentielles d’octobre 2011.

Pour ces raisons, dans le cadre de la semaine Nationale de l’habitat et des Journées Mondiales Zéro Expulsions-pour le Droit à l'Habitat, le RNHC lance la campagne pour la mise en œuvre du droit au logement au Cameroun.

Pétition contre les déguerpissements sans recasement.

Justice a partir de maintenant !

Pour le droit au logement pour tous!

Dans son Observation Générale No 7, le Comité sur les Droits Economiques, Sociaux et Culturels des Nations Unies a défini l’expulsion forcée comme : « l’éviction permanente ou temporaire, contre leur volonté et sans qu’une protection juridique ou autre appropriée ait été assurée, de personnes, de familles ou de communautés de leurs foyers ou des terres qu’elles occupent.»

Ce phénomène a marqué le quotidien de nombreux camerounais ces dernières années et menace encore de l’être au lendemain des élections présidentielles d’octobre 2011. En effet,depuis 2006, on assiste au Cameroun à une série de démolitions de quartiers, particulièrement dans les villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam et Ebolowa. Des quartiers ont été entièrement rasés, des milliers de populations laissées sans abris. Sous prétexte de la rénovation du paysage urbain.

Mais cette situation peut changer

Agissons maintenant !

Révendiquons le droit au logement pour tous au Cameroun!

Participez à la campagne pour le droit au logement pour tous !

 

Soutenez le mémorandum adressé au gouvernement en signant la pétition pour démander avec force :

1. L’arrêt systématique sur toute l’étendue du territoire national de toutes opérations de démolition ou de déguerpissement ne garantissant pas le relogement des personnes concernées. La constitution du Cameroun dans son préambule stipule : « La propriété est le droit d’user, de jouir et de disposer des biens garantis à chacun par la loi. Nul ne saurait en être privé si ce n’est pour cause d’utilité publique et sous la condition d’une indemnisation dont les modalités sont fixées par la loi »

2. Le respect des engagements internationaux du gouvernement Camerounais. Le Cameroun est partie au Pacte International sur les Droits Economiques Sociaux et Culturels (PIDESC), qu’il a ratifié le 27 Juin 1984 et dont l’article 11 alinéa 1 stipule : « Les Etats parties au présent Pacte reconnaissent le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisant, ainsi qu'à une amélioration constante de ses conditions d'existence… »

3. L’application effective de la politique nationale de recasement. La protection légale contre les expulsions est un dispositif intégré dans la politique nationale de recasement et dont la plupart des textes inclus sont en vigueur. Les principales mesures qui y sont contenues ne sont pas toujours observées dans les opérations de démolition.

4. La prise en compte des mesures visant à baisser les coûts de logements sociaux pour les ménages victimes des opérations de déguerpissement;

Au Cameroun, les coûts des logements formels construits dans le cadre des programmes gouvernementaux sont assez élevés et inaccessibles pour les ménages à faibles revenus. Pour les personnes déguerpies quelques solutions pourraient faciliter leur intégration dans ces programmes :

· Intégrer les critères de sélection positive en leur faveur ;

· Défiscaliser les transactions immobilières liées aux programmes de logements sociaux ;

· Réduire les apports propres exigés pour les personnes déguerpies ;

· Mettre en place un mécanisme de paiement en mensualité et à long terme pour faciliter leur solvabilité;

5. Le recours à des solutions alternatives plus garantes du droit au logement

Les acteurs du logement social expérimentent actuellement des solutions alternatives à la crise du logement social :

· La promotion des mutuelles et coopératives d’habitat social ;

· La mise en place des fonds rotatifs pour le financement du logement social ;

· La mise en place des unités de production des matériaux locaux de construction des logements sociaux ;

· La mise en place des centrales d’achat des matériaux de construction;

Le Comité Promoteur AMH Cameroun

Le Comité Promoteur AMH Cameroun

 

L’action du RNHC au Cameroun

Le Réseau National des Habitants du Cameroun, est une organisation de près de 2000 associations membres œuvrant au quotidien pour la jouissance du droit au logement par une implication dans les initiatives de soutien des habitants des quartiers urbains défavorisés du Cameroun à la recherche désespérée d’un logement décent mais également par des actions de plaidoyer auprès des décideurs, des formations spécifiques sur les questions foncières et d’aménagement urbain, des publications et des campagnes de sensibilisation.

Ses membres s’affirment comme étant des habitants du Cameroun, sans distinction de race, de culture, de région, de religion, de sexe. Ils travaillent pour construire une parole solidaire des habitants qui tienne compte de la diversité socio-économique et culturelle du Cameroun ; une parole concertée, identifiable, reconnue et prise en compte dans les politiques publiques locales, nationales de développement ; des politiques publiques (coproduites, cogérées et suivies de façon participative) qui apportent des réponses et des changements visibles dans le respect des droits sociaux, économiques et culturels des habitants.

Aussi, le RNHC a fait le choix de mobiliser et de structurer les habitants des quartiers défavorisés autours des enjeux de la participation et du progrès collectif; de stimuler la réflexion, la capitalisation et le partage des expériences, des connaissances et des informations nées de l’action et utiles à l’action citoyenne et publique ;d’organiser les initiatives de revendication et de défense des droits sociaux, économiques et culturels des habitants ; de structurer les espaces de dialogue et de concertation entre les habitants, les élus locaux, les promoteurs privés et les pouvoirs publiques en général ; d’accompagner et de développer en vu de l’appropriation des initiatives qui concourent à la démocratisation de l’accès des habitants aux services sociaux de base, de l’habitat et du logement social.

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