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Brésil, Une communauté marquée par l’extraction minière crée un site pour rendre sa lutte visible

Le site existe en cinq langues différentes.

Le cas alarmant de la communauté brésilienne de Piquia de Baixo retient l’attention du monde.

Piquia de Baixo est un quartier industriel de la municipalité de Açailândia, dans l’état pré-amazonique du Maranhao, où des familles entières survivent depuis plus de vingt ans au milieu des activités de cinq entreprises d’extraction de gueuse et du géant de l’extraction du minerai de fer : la compagnie Vale S.A.

La communauté de près de trois-cent cinquante familles cherche depuis plusieurs années à être ré-installée dans une zone libre de toute pollution.

Le cas de Piquia de Baixo a attiré l’attention des organisations de défense des droits de l’homme dans d’autres états du Brésil ainsi que dans d’autres pays. Il a d’ores et déjà fait l’objet d’une étude de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, en collaboration avec les organisations Justiça Global  et Rede Justiça nos Trilhos  qui, en mai 2011, a donné lieu à la publication d’un rapport dénonçant les difficultés rencontrées par la communauté.

Une campagne réalisée par l’Alliance Internationale des Habitants a gagné le soutien de personnes dans plus de 60 pays différents.

La communauté de Piquia de Baixo tisse aujourd’hui des alliances et des échanges avec d’autres communautés également victimes de la pollution provoquée par les industries minières et sidérurgiques : Santa Cruz, dans l’état de Rio de Janeiro au Brésil, Tarente, en Italie, et El Hatillo, en Colombie.

La solidarité internationale est très importante pour la lutte communautaire et pour l’affirmation du droit au logement et à une vie digne.

Pour renforcer le soutien national et international dont la communauté est l’objet, ainsi que pour bâtir de nouvelles alliances, un site qui informe sur la résistance à Piquia de Baixo vient d’être créé. Il s’agit d’une initiative conjointe de l’Association Communautaire des Habitants de Piquia (Associação Comunitária dos Moradores de Piquiá ), et des organisations Rede Justiça nos Trilhos  et Centro de Defesa da Vida e dos Direitos Humanos Carmem Bascaran , de Açailandia.

Le site est une banque de données sur la situation de Piquia de Baixo et aussi un espace de discussion et de réflexion sur le droit au logement et les questions sociales et environnementales.

La partie “Internationale” est destinée aux personnes à l’étranger qui accompagnent et soutiennent les luttes de cette communauté. Le site propose des informations dans les langues suivantes : anglais, espagnol, italien et français.

Le lancement officiel du site a eu lieu mercredi 26 février à Açailandia. Les habitants de Piquia souhaitent désormais dépasser les barrières géographiques en faisant mieux connaître leur cause et en faisant appel à la solidarité internationale.

piquiadebaixo.justicanostrilhos.org

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Les Traducteurs Volontaires pour le droit au logement sans frontières de l'IAI qui ont collaboré à la traduction de ce texte sont :

Damien Roy, Maria Betânia Ferreira

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