Home » Campagne Zéro Expulsion » ¡Stop aux démolitions et à la corruption à la Nouvelle Orléans! » violation du Droit au Retour

Mostra/Nascondi il menu

Campagne Zéro Expulsion

La violation du Droit au Retour des Survivants

Pourquoi la Campagne Zéro Expulsion à la Nouvelle-Orléans

L’un des ces droits est le Droit de Retourner dans son logement.

Cependant, des actions gouvernementales au niveau local, étatique et fédéral, paraissent toutes être destinées à empêcher les communautés pauvres de rentrer chez elles.

Les actions gouvernementales qui violent le droit de l’homme au logement à la Nouvelle-Orléans ont été l’une des menaces les plus graves aux droits humains. A cet instant même, des promoteurs, conformément à la législation fédérale, sont en train de démolir des logements publics à travers la Nouvelle-Orléans, les seuls logements abordables pour des milliers de familles habitant dans la ville.

Qui profite de la démolition de logements publics en bon état ou légèrement endommagés?

A la suite des ouragans Katrina et Rita, alors que les résidents de logements sociaux essayaient de retourner à leurs domiciles, dont la plupart n’avaient pas subi de dégâts causés par la tempête, ils ont dû faire face aux harcèlements de la police, aux gardes armées, et, parfois même, aux haies de barbelé récemment mises en place.

Au lieu de remettre aux locataires déplacés les milliers de logements en bon état ou légèrement endommagés , l'Agence du Nationale du Logement et du Développement Urbain (HUD en anglais), chargée de la supervision des logements sociaux à travers le pays, a barricadé les domiciles et a intentionnellement manqué de réparer les logements ou de prendre des mesures pour éviter davantage de contamination par la moisissure. En Juin 2006, cette Agence a présenté un plan pour démolir 4 800 ogements sociaux, dont la plupart d’entre elles n’étaient pas endommagées par les tempêtes.

Les démolitions vont affecter plus de 20 000 personnes et font partie d’une politique d’envergure, dirigée par la HUD sous l’auspice du National Hope VI Program et d’autres rénovations urbaines , qui ont déjà réduit drastiquement le nombre de logements accessibles et sociaux à travers le pays.

A l’heure actuelle, 86% du parc de logement social, antérieur au Katrina et au Rita en Nouvelle Orléans, est maintenu bouclé et fermé. Cela s’est produit malgré les augmentations astronomiques des prix du logement dans toute la ville.

Le 20 Décembre 2007 , la Municipalité a approuvé la démolition de quatre grands ensembles résidentiels sociaux en Nouvelle Orléans: B.W. Cooper, C.J. Peete, Lafitte et San Bernard. Près de 500 locataires et des personnes qui les soutenaient, ont été expulsés du meeting. Ces résidents, avocats et représentants des médias ont été attaqués avec des gaz piments et des pistolets électriques paralysants. Environs 12 personnes ont été arrêtées, y compris des activistes de longue date pour le droit au logement, pour avoir exigé au Conseil Municipal qu’il laisse les personnes occuper les places libres afin d’assister au meeting.

En approuvant les démolitions, la municipalité a incité l’Agence Nationale pour le Logement (HUD), a développer des remplacements un par un des logements accessibles en Nouvelle Orléans. Mais encore au 7 Mars 2008, le Maire de la ville, Ray Nagin, n’a toujours rien obtenu de ses assurances de la part de la HUD. De plus, d’importants rapports ont mis à jour de la corruption et la malversation au sein de cette agence nationale, dont le Secrétaire, Alphonso Jackson, a récemment comparu devant le Comité Bancaire du Sénat, pour établir des inculpations de corruption. Le 31 mars 2008 le Secrétaire Jackson a démissionné en raison de ces allégations.

Les démolitions et les reconstructions de logements à mixité sociale , nous présentent un message clair, selon lequel malgré les promesses politiques qui avaient été faites , les résidents des logements sociaux aux faibles revenus et majoritairement afro-américains, ne sont pas les bienvenus au retour. De part et d’autre du pays, les reconstructions de logements à mixité sociale, basé sur des modèles de privatisation, ont réduit le nombre d’ensembles résidentiels accessibles aux familles de faibles revenus, souvent jusqu’à 80 voir 90%.

Solidarité avec la lutte pour stopper les démolitions

Malgré l’indignation locale et nationale, les démolitions de San Bernard et de B.W. Cooper, ont commencé en Janvier.

Le 28 Février 2008 , le Rapporteur spécial des Nations Unies pour le Droit à un Logement Convenable, Miloon Kothari, et l’Expert Indépendant des Nations Unies pour les questions relatives aux Minorités, Gay Mcdougall, ont présenté une déclaration devant la presse, exprimant leur sérieuse préoccupation quand au processus qui a amené aux démolitions en lançant un appel à l’arrêt des démolitions en marche. La déclaration des ces deuxréprésentants de l’ONU, manifeste leur inquiétude à propos des rapports sur les violations à la Charte internationale des droits de l’homme , en relation à ces démolitions, qui inclue le droit à la participation et le droit à un logement digne des anciens habitants des logements sociaux.

Alors qu’il n’y a pas de chiffres précis de la désintégration raciale des pauvres et travailleurs qui continuent à être déplacés, les indications suggèrent fortement qu’il s’agit surtout d’afro-américains. Cette population en Nouvelle Orléans a chuté de 57%, alors que la population blanche a baissé de 36%, selon les données du recensement.

Les espaces qui sont complètement récupérés sont les plus riches et ont une majorité d’habitants blancs. La Nouvelle Orléans, qui comptait 67% d’afro-américains avant le Katrina, est estimée aujourd’hui à moins de 58%.

Cette crise des sans-abri en Nouvelle Orléans continue, avec des centaines de personnes dormant sous les ponts de l’Avenue Claiborne. La population des sans-abri, dans cette ville, est estimée à 12 000 personnes, c’est-à-dire qu’elle a été multiplié par deux depuis l’ouragan Katrina.

Un grand nombre de manifestations ont eu lieu en Nouvelle Orléans et dans tout le pays, pour lutter contre les démolitions et le phénomène des sans-abri. La solidarité internationale aidera à attirer l’attention à travers le monde sur les dramatiques violations que continuent à subir les Survivants de Katrina et Rita.

Vidéos sur la Crise en Nouvelle Orléans