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Paraguay: les sans-abris se déshabillent dans une manifestation contre des procureurs

Près de 100 personnes dites sans-abris, installées dans la Parcelle 66 ont manifesté lundi contre les procureurs qui ont ordonné des expulsions et des détentions illégales. Ils se sont déshabillés et ont crié toutes sortes d’insultes, et ont même tenté d’agresser un journaliste. Tout s’est passé devant le ministère public de Ciudad del Este.

Les manifestants exigent la légalisation de leur situation sur le terrain qu’ils occupent depuis plus de 10 ans, la Parcelle 66, qui comprend les quartiers Pablo Rojas, Che la Reina, Don Bosco, La Blanca, Ñasaindy, Mburucuyá et San Antonio de la capitale de l’Alto Paraná.

Ces derniers mois, la procureure Arminda Rivas de Monges et Graciela Ortizm entre autres agents du Ministère Public ont expulsé les occupants de la Parcelle 66 suite à la plainte pour occupation irrégulière d’un immeuble présentée par l’entreprise Bananera Paraguay S.A. Plusieurs des occupants ont été arrêtés.

Carlos Fernández, président de la sous-commission des voisins en faveur de la légalisation des terres a assuré que sur la Parcelle 66 ce sont environ 2000 familles qui occupent la propriété, réparties en 17 enclaves.

DESHABILLAGE ET AGRESSION. Sans honte et sans pudeur, plusieurs manifestants, hommes et femmes se sont dévêtus et sont restés en sous-vêtements. Javier Sanabria Báez, en petite tenue avait un chien en bikini qui portait l’inscription « Arminda » sur le dos, allusion à la procureure Arminda Rivas.

Sur les pancartes étaient écrits des slogans peu amènes envers les agents du Ministère Public. « Arminda Rivas, tu n’es pas juge pour ordonner des expulsions et... des arrestations, mais une simple corrompus de merde », pouvait-on lire sur l’une des affiches exhibée par les manifestants.

Un moment donné, un groupe de sans-abris a encerclé le chroniqueur de Radio Parque et journaliste au quotidien régional TN PRESS, Enrique Daniel Acosta, qui sans la présence d’autres journalistes aurait reçu une bonne volée.

Le conflit fut contrôlé par les journalistes et certains dirigeants qui appelèrent au calme les manifestants, lesquels firent tout le temps preuve d’une grande altération.

Lundi 7 juillet 2008, Rédaction CDE

UltimaHora.com

http://www.ultimahora.com/notas/132584-Sintechos-se-desnudan-en-manifestación-contra-fiscales