Saint-Domingue, 2
Jornadas Mundiales en Dominicana:
Rencontres et mobilisation nationale à l’aube des Journées Zéro Expulsions
Jornadas Mundiales en Dominicana:
La commémoration de la Journée mondiale de l’habitat dans le quartier de Valiente, à Boca Chica, a marqué l’ouverture des Journées Mondiales Zéro Expulsions le 1er octobre en République dominicaine. Différentes délégations représentant certaines communautés de Saint-Domingue et l’Institut de développement urbain du Pérou (le CENCA) ont participé à cette première journée. Les Journées ont continué mardi 2 octobre par la grève nationale organisée par le Forum social alternatif. Ces organismes ont également veillé à la mise en place de l’Atelier international sur « Expulsions, Fonds populaires pour le logement et coopératives de proprieté collective » des 3 et 4 octobre.
Santos Mota, en charge de la coordination du Réseau en faveur de l’urbanisme populaire (Red Urbano Popular) et du Conseil communautaire du quartier de La Caleta, a inauguré cette édition 2007 en saluant la présence des différents intervenants, à savoir : la délégation péruvienne du CENCA et la Campagne pour le droit au logement digne organisée par la nation amie et composée de Paul Maquet, Esther Alvarez et Carlos Escalante.
Il a également rappelé que, pour la quatrième fois, plusieurs communautés seraient à l’honneur ce premier lundi d’octobre 2007. En effet, l’édition 2006 s’était déroulée dans le quartier de Brisas del Este, affecté alors par une vague d’expulsions.
Les quartiers en périphérie de Saint-Domingue tels que Valiente, La Caleta, Campo Lindo, Santa Lucía, Cristo Rey, Brisas del Este ou encore Pantojas voient toujours leur nombre d’expulsions augmenter. Cet état de fait est d’ailleurs corroboré par les différents témoignages présentés lors de l'atelier.
La Campagne Zéro Expulsions de l’Alliance internationale des habitants a insisté, au cœur de l'atelier, sur l’action menée par le Réseau en faveur de l’urbanisme populaire qui a milité en faveur de la loi pour l’accès à la propriété, et par les différentes propositions de la Coopérative pour le logement (COOPHABITAT) pourinstaurer la sécurité juridique et mener à bien la reconstruction du quartier de Villa Esfuerzo. En outre, le gouvernement a été exhorté à inclure dans le budget de l’Etat un fonds en vue de venir en aide aux sinistrés de l’ouragan David de 1979 résidant à Canta la Rana et à ceux victimes de l’ouragan Tamarindo en 1998. Il a été également demandé d’obtenir l'autorisation de la part du CEAque les habitants du quartier de Pantojas aient accès à la propriété. Les organismes ont de plus réclamé un moratoire des expulsions, en attendant que la loi nationale en faveur de l’accès à la propriété soit approuvée.
Jesús Adón, Fidel Santana, Victor Gerónimo, Felix Tejeda et Maria Teresa Cabrera, porte-paroles du Forum social alternatif, ont rapporté que 90 % de la population de Saint-Domingue et la totalité des régions du nord, du sud et de l’est du pays s’étaient mobilisés pour cette manifestation. Cette dernière a par ailleurs été soutenue par la Fédération des transports FENATRANO, présidée par Juan Hubieres, et par le Réseau en faveur de l’urbanisme populaire.
Gel des expulsions, réforme de la loi sur les hydrocarbures, qui paralyse le système productif national et contribue au renchérissement du prix des combustibles et des aliments, figurent sur la liste des principales revendications. Sont également en tête des actions à mener un accroissement de 30 % de l’ensemble des salaires, une politique des transports non excluante qui respecte les droits acquis par les petits et moyens propriétaires, par les chauffeurs ainsi que par d’autres employés, l’amélioration de la qualité des services rendus aux usagers, l’application d’une vraie réforme agraire et l’arrêt de l’extraction de matériaux de construction qui dégrade les rivières et les nappes phréatiques.